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Eloie - Territoire de Belfort- 90
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Eloie - Territoire de Belfort- 90
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13 juin 2009

Histoire de l'école

Histoire de l’école d’Eloie en quatre épisodes
1) La genèse
2) L’agrandissement
3) Les dégâts causés par les deux guerres mondiales
4) Les derniers aménagements

Sources :
Archives Départementales du Territoire de Belfort.

2) L’agrandissement

Nous avons vu dans le précédent Echo d’Eloie Illustré qu’en 1846, la Commune d’Eloie a acquis une maison d’habitation pour la convertir en maison d’école.

Le 19 janvier 1848, le Conseil Municipal se prononce sur un programme d'appropriation de la maison d’école et demande à l’architecte PUISAT de rédiger un projet sur les bases suivantes :

1) Disposition d’une salle d’école en rapport avec la population de la Commune et le nombre actuel et futur des élèves qui la fréquenteront

2) Etablissement d’un logement pour l’instituteur ayant deux chambres et une cuisine

3) Reconfection (sic) de la couverture de bâtiment en substituant des tuiles plates sur lattis de sapin au lieu du chaume existant

4) Limiter la dépense à la somme de 3000 francs.

Quelques années plus tard, après le siège de Belfort, Eloie subit l’occupation prussienne de 1871 à 1872.

Lors d’une séance extraordinaire du Conseil Municipal, le 10 avril 1872, le Maire, Monsieur Jules ORIEZ (*) expose au Conseil que les travaux d’agrandissement et d’appropriation de la maison d’école, prévus en 1867 et exécutés en partie en 1868 n’ont pu recevoir leur complète exécution, la caisse municipale n’ayant pu couvrir les dépenses. Il propose donc au Conseil Municipal de faire procéder à l’achèvement des travaux commencés et déjà en grande partie dégradés et endommagés à cause de l’occupation ennemie.

Monsieur CORDIER, architecte départemental à Belfort, est chargé de dresser un plan et devis pour les travaux restant à exécuter. Le travail de l’architecte est présenté le 2 décembre 1872.
Le premier étage comprend 6 pièces dont une salle de mairie et une bibliothèque. Le dernier niveau est un grenier surélevé d’un clocheton et d’une croix. On remarquera que la salle de classe est placée désormais à l’ouest du rez-de-chaussée alors qu’à l’origine elle occupait la partie située à l’est et que la porte d’entrée n’occupe pas le même emplacement que l’entrée actuelle.

Le 17 avril 1881, le Maire, Jules ORIEZ (*), toujours en place informe le Conseil Municipal que le local servant de maison d’école est insuffisant pour la Commune dont la population scolaire s’élève à 40 élèves en hiver, et qu’en raison de cette exiguïté, il se trouve dans des conditions défectueuses tant sous le rapport de l’hygiène que de la moralité, l’école étant mixte et les élèves des deux sexes se trouvent forcément en contact.

Le conseil fait une demande à Monsieur le Ministre de l’instruction publique pour obtenir un secours de 12 000 F.

La demande est refusée, dans un premier temps, par le double motif que les sacrifices consentis par la commune n’étaient pas en rapport avec le secours sollicité et que la commune ne supportait pas d’impositions extraordinaires.
Le conseil consent à augmenter les contributions directes de cinq centimes par franc pendant 5 ans. Le produit de ces taxes sera affecté aux transformations de la maison d’école.

Lors de la mise en oeuvre, après la démolition de la charpente, le conseil demande la démolition des anciens murs jugés en mauvais état. En outre, il a fallu changer des poutres, des fenêtres, des portes ainsi que l’escalier d’accès de l’étage au grenier. Ces travaux ont été approuvés par le Préfet le 21 avril 1885.

1885 est la date gravée dans le grès du fronton de la façade principale, visible depuis la rue. On peut donc supposer que son aspect a peu changé depuis lors...

(à suivre)

03_ecole_agrandissement

(*) Homonyme de Jules Oriez, Maire de 1900 à 1939, dont on a parlé dans le n° 1 de I'Echo d'Elole Illustré.

Extrait de l'echo d'Eloie illustré n°3, Septembre 2002

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